André Socard Conseil |
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Etude de cas au Cameroun |
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Plan du chapitre 2.1 Zone
choisie |
Accès à la région :
Le réseau routier est pour le moins inégal : tronçons en terre de qualité variable (Kikot - Evodoula n'est pas en très bon état), bitumage économique (une portion de la P11 a reçu très récemment un bitumage économique). Si ce réseau était régulièrement entretenu, la région Babimbi serait à une heure de Yaoundé.
Au Nord : P11 en terre Ndikimineki - Ndikoko - Nitoukou - Omeng. De Nitoukou, la P11 est prolongée par la D49 en terre Nitoukou - Ossimb - Bokito qui débouche sur la P10 Bikoto - Bafia. Serait un accès viable si un entretien courant était fait. Etat actuel relativement passable.
A l'Ouest : La région Babimbi est coupée de l'ouest : pas d'accès vers Yingui du département du Nkam.
Au Sud : D56 en terre Kopongo - Massok. Route en très mauvais état, coupée car de nombreux ponts ont cédé. Lors de notre mission en juillet 1998, cette information a été confirmée. D55 bitumée Pouma - Sakbayémé - Songmbengué, connectée à la N3 bitumée Douala - Yaoundé.
Cette entrée Sud est la seule entrée viable de la région Babimbi, depuis la construction du pont sur la Sanaga à Songmbengué. Les autres accès Nord, Sud et Est seraient opérationnels si un entretien était fait, notre pratique des routes nous a montré que cet entretien laissait à désirer.
Réseau interne à la région :
900 km de routes : 100 km de routes provinciales, 250 km de routes départementales, 350 km de routes rurales, 200 km de pistes et routes non classées
P52 : Nyaho'o - Nkong Kwala - Nkom - Ibaikak - Kahn - Songmbengué : route très difficile par temps de pluie, même en 4x4 : si nous avons joint Bakembé, en partant de Songmbengué en trois heures par temps sec, nous avons fait demi-tour en raison de l'état de la route et avons fait le même parcours en sens inverse en huit heures (pour environ 40 km), car la pluie rendait la chaussée de glaise très glissante, ce qui nous a valu d'envaser le véhicule. Un panneau annonçait que la réfection de cette route devait commencer à la fin du mois de juin 1998. La route du carrefour Diboma à Massok, en passant par Tekibo, est praticable, du moins en l'absence de grosses pluies.
D55 : Songmbengué - Poutkak - Pimbé - Nkakmbom - Ngambé - Isseng - Ndambock - Bipok: après Ngambé, une côte à Nkan est impossible à franchir, ou était, d'août 1997 à janvier 1998. En juillet 1998, la route était de nouveau coupée. Un "scraper", à la fin du mois de juillet 1998, raclait la route, on peut espérer que son intervention sera efficace.
Pont à proximité de
Songmbengué, en direction de Nkom, sur la rivière Imang
Actions à court et moyen terme :
a) Réhabilitation de tout ou partie des routes ci-dessous, couplée avec la construction, la réhabilitation ou la réfection des ouvrages d'art, bitumage ou réfection du bitumage des côtes telles que Pimbé et Nkan (voir ci-dessus : d'août 1997 à fin janvier 1998, aucun véhicule n'a pu franchir la côte de Nkan en raison d'un bourbier créé à la suite de travaux en juin 1997).
En priorité :
P11 Evodoula - Kikot - Nyaho'o - Nyanon - Ndom -
Bipok - Ndikinimeki
D55 Songmbengué - Ngambé - Bipok
D52 Nyaho'o - Nkom - Songmbengué - Massok
En deuxième rang :
P10 rallongée par la D107 : Kikot- Keleng -
Ombayn - Guimbong - Kombé II - Omeng
D56 Kopongo - Massok - Ihendel - Ngambé
P10 Boumyebel - Botmakak - Kikot
Chaque route en terre demande un entretien tous les trois ans, ce qui correspond pour l'ensemble de ces routes de la région Babimbi à un budget de 3 milliards de FCFA (4,5 millions d'Euros) sur 10 ans, soit un budget annuel de 300 millions de FCFA, soit 450 000 Euros.
b) réhabilitation des routes rurales classées ===> pour 350 km de routes, 2 milliards de FCFA (300 000 Euros) sur 10 ans.
c) ouverture de la route Log Nanga - Mossé (département du Nkam)
d) réhabilitation des routes rurales non classées
Une route en assez mauvais état,
en saison des pluies
Et qui nécessite une voiture
avec plus de garde au sol
Données complémentaires sur les routes, postérieures à l'édition de ce rapport
Ces données sont issues du livre de Bernard de Gélis, Lignes de partage, 1 - Service au Cameroun (1949 -1958), Nouvelles Editions Latines, 2001.
Bernard de Gélis a été en
service à Ngambé de janvier 1953 à septembre 1953.
Le pont de Songmbengué sur la Sanaga n'était
pas encore construit, un bac permettait le franchissement du fleuve :
"Large d'environ 200m, le fleuve roule des eaux sombres assez rapides...Il
faut quelque dix minutes au bac pour rejoindre la rive gauche. C'est un engin
artisanal composé d'un plateau en madriers fixé sur quatre grosses pirogues
monoxyles...".
La route de Songmbengué à Ngambé est décrite
par Bernard de Gélis : "...Abrupte à l'appontemznt du bac, la route de
Ngambé se donne un petit air d'avenue en traversant le centre. Après avoir
laissé une petite place du marché, avec une halle en matériaux du pays, nous
entrons dans la forêt et l'avenue se transforme vite en route d moyenne
montagne au tracé sinueux, avec nombreux ponts (en bois), ponceaux et
rampes à forte déclivité. La chaussée est en mauvais état, surtout dans les
pentes à cause du ruissellement...En 28 kilomètres nous nous élevons de plus
de 600 mètres."
Et plus loin :"La seule voie ouverte à la
circulation automobile relie Ngambé au bac (archaïque) de Songmbengué (28
km). Une ébauche de liaison en diagonale Sud-Ouest Nord-Est Edéa - Kopongo -
Tomel - Ngambé - Esseing - Bodbadjang - Kombé comprend quelques sections plus
ou moins praticables aux extrémités séparées par des obstacles
infranchissables. Il s'agit de l'ancienne voie mulrtière allemande abandonnée
en 1916 ( à mon avis à tort) et plus ou moins entretenue bénévolement par la
population." . Cette voie muletière est maintenant
(1998) une route, qui a été praticable et permettait, avant la construction du
pont de Songmbengué, de relier Edéa. Actuellement, de Ngambé vers Massok/Tomel
(Tomel est à 1 km de Massok, chef-lieu de district) elle est assez mal
entretenue et des ponts sont infranchissables car en mauvais état voire
totalement détruits. Elle est praticable de Ngambé à Massok et bien sûr
Songlolo. De Ngambé vers Kombé et Ndomb, elle était impraticable en 1998 mais
est en ce moment (2003) ouverte à la circulation.
En page 414 de ce livre, un programme routier est
annoncé en fin 1957. On retrouve les axes actuels, des progrès très
significatifs ont été accomplis, mais il reste encore bien du travail pour
développer cette région.
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