André Socard Conseil

Etude de cas au Cameroun


2. Caractéristiques de la zone d'étude

2.2 réseaux de communication.


Plan du chapitre

2.1 Zone choisie
2.2 Réseaux de communication
      2.2.1 Le réseau routier
      2.2.2 Les télécommunications au Cameroun : aperçu rapide
2.3 Réseau électrique




2.2.1 Le réseau routier.

 Accès à la région :

Le réseau routier est pour le moins inégal : tronçons en terre de qualité variable (Kikot - Evodoula n'est pas en très bon état), bitumage économique (une portion de la P11 a reçu très récemment un bitumage économique). Si ce réseau était régulièrement entretenu, la région Babimbi serait à une heure de Yaoundé.

Au Nord : P11 en terre Ndikimineki - Ndikoko - Nitoukou - Omeng. De Nitoukou, la P11 est prolongée par la D49 en terre Nitoukou - Ossimb - Bokito qui débouche sur la P10 Bikoto - Bafia. Serait un accès viable si un entretien courant était fait. Etat actuel relativement passable.

A l'Ouest : La région Babimbi est coupée de l'ouest : pas d'accès vers Yingui du département du Nkam.

Au Sud : D56 en terre Kopongo - Massok. Route en très mauvais état, coupée car de nombreux ponts ont cédé. Lors de notre mission en juillet 1998, cette information a été confirmée. D55 bitumée Pouma - Sakbayémé - Songmbengué, connectée à la N3 bitumée Douala - Yaoundé.

Cette entrée Sud est la seule entrée viable de la région Babimbi, depuis la construction du pont sur la Sanaga à Songmbengué. Les autres accès Nord, Sud et Est seraient opérationnels si un entretien était fait, notre pratique des routes nous a montré que cet entretien laissait à désirer.

Réseau interne à la région :

900 km de routes : 100 km de routes provinciales, 250 km de routes départementales, 350 km de routes rurales, 200 km de pistes et routes non classées

P52 : Nyaho'o - Nkong Kwala - Nkom - Ibaikak - Kahn - Songmbengué : route très difficile par temps de pluie, même en 4x4 : si nous avons joint Bakembé, en partant de Songmbengué en trois heures par temps sec, nous avons fait demi-tour en raison de l'état de la route et avons fait le même parcours en sens inverse en huit heures (pour environ 40 km), car la pluie rendait la chaussée de glaise très glissante, ce qui nous a valu d'envaser le véhicule. Un panneau annonçait que la réfection de cette route devait commencer à la fin du mois de juin 1998. La route du carrefour Diboma à Massok, en passant par Tekibo, est praticable, du moins en l'absence de grosses pluies.

D55 : Songmbengué - Poutkak - Pimbé - Nkakmbom - Ngambé - Isseng - Ndambock - Bipok: après Ngambé, une côte à Nkan est impossible à franchir, ou était, d'août 1997 à janvier 1998. En juillet 1998, la route était de nouveau coupée. Un "scraper", à la fin du mois de juillet 1998, raclait la route, on peut espérer que son intervention sera efficace.


Pont à proximité de Songmbengué, en direction de Nkom, sur la rivière Imang

Actions à court et moyen terme :

a) Réhabilitation de tout ou partie des routes ci-dessous, couplée avec la construction, la réhabilitation ou la réfection des ouvrages d'art, bitumage ou réfection du bitumage des côtes telles que Pimbé et Nkan (voir ci-dessus : d'août 1997 à fin janvier 1998, aucun véhicule n'a pu franchir la côte de Nkan en raison d'un bourbier créé à la suite de travaux en juin 1997).

En priorité :

P11 Evodoula - Kikot - Nyaho'o - Nyanon - Ndom - Bipok - Ndikinimeki
D55 Songmbengué - Ngambé - Bipok
D52 Nyaho'o - Nkom - Songmbengué - Massok

En deuxième rang :

P10 rallongée par la D107 : Kikot- Keleng - Ombayn - Guimbong - Kombé II - Omeng
D56 Kopongo - Massok - Ihendel - Ngambé
P10 Boumyebel - Botmakak - Kikot

Chaque route en terre demande un entretien tous les trois ans, ce qui correspond pour l'ensemble de ces routes de la région Babimbi à un budget de 3 milliards de FCFA (4,5 millions d'Euros) sur 10 ans, soit un budget annuel de 300 millions de FCFA, soit 450 000 Euros.

b) réhabilitation des routes rurales classées ===> pour 350 km de routes, 2 milliards de FCFA (300 000 Euros) sur 10 ans.

c) ouverture de la route Log Nanga - Mossé (département du Nkam)

d) réhabilitation des routes rurales non classées


Une route en assez mauvais état, en saison des pluies


Et qui nécessite une voiture avec plus de garde au sol


Données complémentaires sur les routes, postérieures à l'édition de ce rapport

Ces données sont issues du livre de Bernard de Gélis, Lignes de partage, 1 - Service au Cameroun (1949 -1958), Nouvelles Editions Latines, 2001.

Bernard de Gélis a été en service à Ngambé de janvier 1953 à septembre 1953.
      Le pont de Songmbengué sur la Sanaga n'était pas encore construit, un bac permettait le franchissement du fleuve : "Large d'environ 200m, le fleuve roule des eaux sombres assez rapides...Il faut quelque dix minutes au bac pour rejoindre la rive gauche. C'est un engin artisanal composé d'un plateau en madriers fixé sur quatre grosses pirogues monoxyles...".
      La route de Songmbengué à Ngambé est décrite par Bernard de Gélis : "...Abrupte à l'appontemznt du bac, la route de Ngambé se donne un petit air d'avenue en traversant le centre. Après avoir laissé une petite place du marché, avec une halle en matériaux du pays, nous entrons dans la forêt et l'avenue se transforme vite en route d moyenne montagne au tracé sinueux,  avec nombreux ponts (en bois), ponceaux et rampes à forte déclivité. La chaussée est en mauvais état, surtout dans les pentes à cause du ruissellement...En 28 kilomètres nous nous élevons de plus de 600 mètres."
      Et plus loin :"La seule voie ouverte à la circulation automobile relie Ngambé au bac (archaïque) de Songmbengué (28 km). Une ébauche de liaison en diagonale Sud-Ouest Nord-Est Edéa - Kopongo - Tomel - Ngambé - Esseing - Bodbadjang - Kombé comprend quelques sections plus ou moins praticables aux extrémités séparées par des obstacles infranchissables. Il s'agit de l'ancienne voie mulrtière allemande abandonnée en 1916 ( à mon avis à tort) et plus ou moins entretenue bénévolement par la population."    . Cette voie muletière est maintenant (1998) une route, qui a été praticable et permettait, avant la construction du pont de Songmbengué, de relier Edéa. Actuellement, de Ngambé vers Massok/Tomel (Tomel est à 1 km de Massok, chef-lieu de district) elle est assez mal entretenue et des ponts sont infranchissables car en mauvais état voire totalement détruits. Elle est praticable de Ngambé à Massok et bien sûr Songlolo. De Ngambé vers Kombé et Ndomb, elle était impraticable en 1998 mais est en ce moment (2003) ouverte à la circulation.
      En page 414 de ce livre, un programme routier est annoncé en fin 1957. On retrouve les axes actuels, des progrès très significatifs ont été accomplis, mais il reste encore bien du travail pour développer cette région.

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