André Socard Conseil

Etude de cas au Cameroun


3. Techniques candidates pour l'étude


Plan du chapitre

3.1 Technique classique
3.2 Satellites
      3.2.1 Satellites géostationnaires GEO
      3.2.2 Les satellites non géostationnaires LEO et MEO
3.3 Boucle locale radio

3.2 Les satellites

Limitons nous à citer les différentes réalisations de satellite prévues à court terme, et aux fins de montrer les tendances et l'évolution, et pour l'histoire rappelons quelques systèmes, pionniers dans le domaine du service mobile par satellite, à partir des années 1995. Nous passerons rapidement sur les satellites de la constellation Iridium, malgré l'imminence de l'ouverture du service (le service de la constellation des satellites IRIDIUM est prévu s'ouvrir dès le 23 septembre 1998). Nous étudierons par contre de façon plus approfondie l'utilisation du système AQUILA, qui est nommément dédié à la téléphonie rurale.
Codes des bandes de fréquence utilisées.
  • Bande L : 1 - 2 GHz
  • Bande S : 2 -4 GHz
  • Bande C : 4 -8 GHz
  • Bande X : 8 -12,5 GHz
  • Bande Ku : 12,5 -18 GHz
  • Bande K : 18 -26,5 GHz
  • Bande Ka : 26,5 -40 GHz
Les limites indiquées ici ne correspondent pas exactement aux limites allouées par l'UIT pour les différentes applications

 


3.2.1. Les satellites géostationnaires "GEO".

Les satellites les plus couramment utilisés aux fins de télécommunication sont des satellites géostationnaires. Les stations terriennes ont alors des antennes fixes (ou quasiment fixes, elles se bornent à suivre les dérives du satellite), ces antennes peuvent être de grande dimension. L'altitude de ces satellites équatoriaux, telle que leur période d'orbite soit synchrone de la terre, soit une rotation en 23h 56mn 4s , sera de 36000 km environ. Cette altitude élevée nécessite une antenne de station au sol de grande dimension, à moins que le satellite ne diffuse une PIRE importante, soit à l'aide d'antennes embarquées à grand gain (cas des VSAT), soit à l'aide de répéteurs de grande puissance.
 INMARSAT
Ce sigle désigne en fait toute une famille de satellites et de terminaux associés. INMARSAT A, terminal analogique destinés aux télécommunications marines, avec une parabole d'un mètre de diamètre, et un berceau à cardan pour compenser les mouvements du navire. Le terminal M utilise des communications numériques afin d'améliorer la qualité des communications, et de diminuer la taille, le poids et le prix de ce terminal. La famille des satellites INMARSAT, depuis les premiers satellites dénommés MARISAT, a vu leur puissance rayonnée s'accroître pour maintenant permettre, avec les satellites INMARSAT III et les terminaux INMARSAT P, de disposer de terminaux portables relativement légers. Les développements complémentaires conduisent au concept ICO
 AMSC et TELESAT.
Ces deux compagnies ont lancé en 1995 et 1996 deux satellites, identiques MSAT. Ils offrent des services de voix et données en AMRF ( et plus précisément en SCPC). La PIRE disponible et le G/T du satellite ne permettent pas d'établir des liaisons avec des terminaux de poids faibles. Ce système est lié au réseau de téléphone cellulaire analogique AMPS des Etats Unis. Les satellites retransmettent entre différents opérateurs du réseau AMPS les voies téléphoniques et signalisations associées afin de permettre le maintien de la communication en changeant d'opérateur de réseau (fonction souvent appelée par le terme anglo-saxon roaming). Une autre utilisation est d'assurer un service téléphonique mobile directement de terminaux vers le satellite. (notons qu'AMSC, avant de lancer son propre satellite, a assuré la fonction de gestion de flotte de camions en utilisant le positionnement par GPS et les liaisons de données offertes par INMARSAT C).
Chacun des satellites est muni de deux antennes de 5.2 m de diamètre, une émission, l'autre réception, l'émission et la réception utilisant la bande L. Les différents faisceaux couvrent les Etats Unis et le Canada. Une petite antenne en bande Ku assure les liaisons entre les satellites et les stations terriennes, d'une part pour les conversations téléphoniques, d'autre part pour les fonctions de gestion et de coordination entre les stations terriennes.
Optus B Mobilesat
Avant même les satellites AMSC/TELESAT, un service mobile téléphonique utilisant les satellites avait été offert en Australie par Optus Communications, à l'aide des satellites Mobilesat. A l'aide de terminaux à bord de véhicules, on pouvait communiquer de tous les endroits d'Australie. Ce service est alors un complément au service de téléphonie mobile par réseau terrestre. L'angle de site pour certaines régions d'Australie est assez faible (30° à l'extrémité sud-ouest de l'Australie), ce qui parfois interrompt le service en raison d'obstacles.

Tendances des satellites géostationnaires

Différents projets et concepts ont été avancés pour des satellites géostationnaires, bien que les projets de satellites à orbite médiane ou basse soient actuellement plus nombreux et plus avancés. Ces satellites géostationnaires seraient des satellites multifaisceaux, afin de rayonner une PIRE et surtout une densité surfacique importantes. Inversement, le G/T du satellite permettrait de disposer de terminaux d'abonnés de faible dimension, poids et prix.

Le service mobile téléphonique comprendrait outre le téléphone, la télécopie, la transmission de données, soit par commutation de circuit, soit par commutation par paquets. Des satellites offrent parfois des services de télécommunications interactifs et la distribution de télévision.

Citons les satellites de télécommunication, non dédiés à la téléphonie mobile : PanAmSat, Astrolink, Celestri (qui comporte des satellites géostationnaires et une constellation de satellites en orbite basse).

Le système AQUILA

Ce système comprend deux satellites géostationnaires qui offriraient en Afrique des services de télécommunications (téléphonie, télécopie, données, paging, diffusion de télévision numérique à 2 ou 4 Mbit/s, diffusion d'audio numérique). Il est lié à un segment terrestre qui assure la fonction commutation. Les terminaux d'usagers, à simple ligne, se contentent d'une antenne parabolique de 90 ou 120 cm, la passerelle multiligne vers le réseau public commuté sera munie d'une parabole de 3 à 3,50 m. Les satellites sont multifaisceaux, chacun des satellites disposant de 18 faisceaux. Les objectifs de prix de communication sont ambitieux : inférieurs à 0,50 FF la minute pour une communication nationale. Les bandes Ku, C et X seraient utilisées. L'accès multiple utilise l'AMRF et l'AMRT. L'ouverture commerciale pourrait être prévue dès l'année 2000.

Page précédente : Le réseau d'accès, techniques classiques

Retour haut de page

Page suivante : Les Satellites non Géostationnaires LEO et MEO

Retour au plan de l'étude


Accueil - L'entreprise - Secteurs techniques - Types d'intervention - Références - Notes et documents

Socard Consultants

4 allée Pernette du Guillet

75019 Paris

France