André Socard Conseil |
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Rymes de Pernette du Guillet - 5 à 8 |
Orthographe
selon l'édition de 1546 |
L'édition de 1545 |
Transcription plus moderne |
Puis qu'il t'a
pleu de me faire congnoistre, Et par ta main, le vice a ce mver, Ie tascheray faire en moy ce bien croistre, Qui seul en toy me pourra transmuer : C'est asçauoir, de tant m'esuertuer Que congnoistras, que par esgal office Ie fuiray loing d'ignorance le vice, Puis que le desir de me transmuer as De noire en blanche, et par si hault seruice En mon erreur ce vice mueras |
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Puis qu'il t'a
plu de me faire connaître, Et par ta main, le vice à ce muer, Je tâcherai faire en moi ce bien croître, Qui seul en toi me pourra transmuer : C'est à savoir, de tant m'évertuer Que connaîtrai, que par égal office Je fuirai loin d'ignorance le vice, Puis que le désir de me transmuer a De noire en blanche, et par si haut service En mon erreur ce vice muera |
Par ce dizain clerement ie m'accuse De ne sçauoir tes vertus honorer, Fors du vouloir, qui est bien maigre excuse : Mais qui pourroit par escript decorer Ce qui de soy se peult faire adorer ? Ie ne dy pas, si i'auois ton pouuoir, Qu'à m'acquiter ne feisse mon debuoir, À tout le moins du bien que tu m'aduoues. Preste moy donc ton eloquent sçauoir Pour te louer ainsi que tu me loues ! |
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Par ce dizain clairement je m'accuse De ne savoir tes vertus honorer, Fors du vouloir, qui est bien maigre excuse : Mais qui pourrait par écrit décorer Ce qui de soi se peut faire adorer ? Je ne dis pas, si j'avais ton pouvoir, Qu'à m'acquitter ne fisse mon devoir, À tout le moins du bien que tu m'avoues. Prête-moi donc ton éloquent savoir Pour te louer ainsi que tu me loues ! |
R, au dizain toute seule soumise M'a à bon droict en grand doutance mise De mal en bien, que par R on peult prendre, Car, pour errer, R se peult comprendre, Signifiant que le los qu'on me preste, Soit une erreur, ou que R est riens ou reste Mais si par R on veult response auoir, Ie dy, combien que n'aye le sçauoir, Ne les vertus que ton R m'aduoue, Qu'errer ie fais tout homme qui me loue. |
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R, au dizain toute seule soumise M'a à bon droit en grand doutance mise De mal en bien, que par R on peut prendre, Car, pour errer, R se peut comprendre, Signifiant que le lot qu'on me prête, Soit une erreur, ou que R est rien ou reste Mais si par R on veut réponse avoir, Je dis, combien que n'ai le savoir, Ne les vertus que ton R m'alloue, Qu'errer je fais tout homme qui me loue. |
Ià n'est besoing que plus ie me soucie Si le jour fault, ou que vienne la nuict, Nuit hyuernalle, et sans lune obscurcie : Car tout cela certes rien ne me nuict, Puisque mon Iour par clarté adoulcie M'esclaire toute, et tant, qu'à la my nuict En mon esprit me faict apperceuoir Ce que mes yeulx ne sceurent oncques veoir. |
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Jà n'est besoin que plus je me soucie Si le jour fault, ou que vienne la nuit, Nuit hivernale, et sans lune obscurcie : Car tout cela certes rien ne me nuit, Puisque mon Jour par clarté adoucie M'éclaire toute, et tant, qu'à la minuit En mon esprit me fait apercevoir Ce que mes yeux ne surent oncques voir. * fault : de faillir, manquer * jà : déjà * oncques : jamais |
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