André Socard Conseil |
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Orthographe
selon l'édition de 1546 |
L'édition de 1545 |
Transcription plus moderne |
Ie
suis tant bien que ie ne le puis dire, Ayant sondé son amytié profonde Par sa vertu, qui à l'aimer m'attire Plus que beauté : car sa grace et faconde Me faict cuider la premiere du monde. |
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Je
suis tant bien que je ne le puis dire, Ayant sondé son amitié profonde Par sa vertu, qui à l'aimer m'attire Plus que beauté : car sa grâce et faconde Me font croire la première du monde. |
Que d'auoir
mal pour chose si louable, Comme à chascun son grand contentement, Tout bon esprit (tant soit peu raisonnable) Le pourra croire, et par bon iugement. Mais si voulez congnoistre clerement, Lequel des deux a sur plaisir puissance, Faudra gouster d'vn meur entendement L'heur et malheur de vostre congnoissance |
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Que d'avoir
mal pour chose si louable, Comme à chacun son grand contentement, Tout bon esprit (tant soit peu raisonnable) Le pourra croire, et par bon jugement. Mais si voulez connaître clairement, Lequel des deux a sur plaisir puissance, Faudra goûter d'un mur entendement L'heur et malheur de votre connaissance. * heur : bonheur |
Ie te promis au soir que, pour ce
iour, Ie m'en irois à ton instance grande Faire chez toy quelque peu de seiour : Mais ie ne puis... parquoy me recommande, Te promectant m'acquicter pour l'amande, Non d'vn seul jour, mais de toute ma vie, Ayant tousiours de te complaire enuie. Donc te supply accepter le vouloir De qui tu as la pensee rauie Par tes vertus, ta grace, et ton sçauoir. |
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Je te promis au soir que, pour ce jour, Je m'en irais à ton instance grande Faire chez toi quelque peu de séjour : Mais je ne puis...par quoi me recommande, Te promettant m'acquitter pour l'amende, Non d'un seul jour, mais de toute ma vie, Ayant toujours de te complaire envie. Donc te supplie accepter le vouloir De qui tu as la pensée ravie Par tes vertus, ta grâce, et ton savoir. |
Sçais tu
pourquoy de te veoir i'euz enuie ? C'est pour ayder à l'ouurier qui cessa, Lors qu'assembla en me donnant la vie, Les differentz, ou apres me laissa. Car m'esbauchant Nature s'efforça D'entendre, et veoir pour nouuelle ordonnance Ton hault sçauoir, qui m'accroist l'esperance Des Cieulx promise, ainsi que ie me fonde, Qui me feras auoir la conbnoissance De ton esprit, qui esbahit le monde. |
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Sais-tu pourquoi de te voir j'eus envie ? C'est pour aider à l'ouvrier, qui cessa, Lors qu'assembla en me donnant la vie, Les différents, ou après me laissa. Car m'ébauchant Nature s'efforça D'entendre et voir pour nouvelle ordonnance Ton haut savoir, qui m'accroît l'espérance Des Cieux promise, ainsi que je me fonde, Qui me feras avoir la connaissance De ton esprit, qui ébahit le Monde. |
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