André Socard Conseil |
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Orthographe
selon l'édition de 1546 |
L'édition de 1545 |
Transcription plus moderne |
Si le seruir
merite recompense, Et recompense est la fin du desir, Tousiours vouldrois seruir plus qu'on ne pense, Pour non venir au bout de mon plaisir. |
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Si
le servir mérite récompense, Et récompense est la fin du désir, Toujours voudrais servir plus qu'on ne pense, Pour non venir au bout de mon plaisir. |
En Daulphiné
Ceres faisoit encor moisson, Estant à Millery Bacchus en sa boisson : Parquoy je puis iuger, voyant les vins si vertz, Que Venus sera froide encor ces deux hyuerz. |
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En Dauphiné
Cérès faisait encore moisson, Etant à Millery Bacchus en sa boisson : Par quoi je puis juger, voyant les vins si verts, Que Vénus sera froide encore ces deux hivers. * Millery : localité à 15 km environ au sud de Lyon |
Ie
puis avoir failly par ignorance, Celà me fault, maulgré moy, confesser : Mais que ie prenne en moy telle arrogance, Que dessus vous ie m'osasse auancer : Ie vous supplie ne me vouloir penser Si indiscrette à faire mon debuoir. Bien est-il vray, que ie tasche à auoir Ce qui m'est deu, quoy qui en ait esmoy : Car si Amour, et Foy ont ce pouuoir De vous donner, vous estes tout à moy. |
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Je puis avoir
failli par ignorance, Cela me faut, malgré moi, confesser : Mais que je prenne en moi telle arrogance, Que dessus vous je m'osasse avancer : Je vous supplie ne me vouloir penser Si indiscrète à faire mon devoir. Bien est-il vrai, que je tache à avoir Ce qui m'est du, quoique y en ait émoi : Car si Amour, et foi ont ce pouvoir De vous donner, vous êtes tout à moi. |
A qui plus est
un Amant obligé : Ou à Amour, ou vraiment à sa Dame ? Car son service est par eux rédigé Au rang de ceux qui aiment lauds, et fame. À lui il doit le coeur, à elle l'Ame, Qui est autant comme à tous deux la vie ; L'un à l'honneur, l'autre à bien le convie ; Et toutefois voici un très-grand point, Lequel me rend ma pensée assouvie : C'est que sans Dame Amour ne serait point. |
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A qui plus est
un Amant obligé : Ou à Amour, ou vraiment à sa Dame ? Car son service est par eux rédigé Au rang de ceux qui aiment lauds, et fame. À lui il doit le coeur, à elle l'Ame, Qui est autant comme à tous deux la vie ; L'un à l'honneur, l'autre à bien le convie ; Et toutefois voici un très-grand point, Lequel me rend ma pensée assouvie : C'est que sans Dame Amour ne serait point. |
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