André Socard Conseil |
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Etude de cas au Cameroun |
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Plan du chapitre 3.1 Technique
classique |
3.3 La boucle locale radio.
Plusieurs normes en concurrence permettent d'envisager la boucle locale radio (WLL : Wireless local loop) :
Le CT2.
L'allocation dynamique des canaux et l'accès
multiple à répartition de fréquences permettent 40 conversations
simultanées.
Le CT2 présente un certain nombre de variantes. Le
CT2 classique a une portée de 300 mètres en zone libre, et de 100 à 200 mètres
en ville. Le changement de borne en cours de conversation (hand-over)
n'est pas possible : la mobilité est donc très réduite.
La version Tangara de la SAT permet, par un
changement du multiplex du mode ping-pong, et par augmentation de puissance et
utilisation d'antennes directionnelles, d'obtenir une portée de 10 km.
Le DECT.
Sa faible portée est, dans l'application proposée
ici, une caractéristique qui pourrait l'éliminer des techniques candidates. Le
WLL s'appuyant sur le DECT est, semble-t-il, plus approprié à un réseau local
en zone assez dense. Cependant, lié aux faisceaux hertziens, il peut s'avérer
un candidat. En téléphonie rurale, si des boucles locales radio ont déjà été
réalisées en norme CT2, nous n'avons pas trouvé de réalisations en norme
DECT, bien que des propositions aient été faites lors de différents appels
d'offres internationaux.
Le GSM.
124 porteuses HF, dans la bande 890-915 MHz pour la
voie montante, station mobile MS vers station de base BTS, et dans la bande
935-960 MHz pour la voie descendante. (2 fois 25 MHz, extension possible à 164
porteuses en utilisant les bandes 882-915 et 927-960 MHz). Chacun de ces 124
canaux fréquentiels permet par répartition temporelle AMRT 8 canaux de trafic.
En espace libre, la portée est de l'ordre de 10 km.
Si, d'un point de vue du concept, la complication de ce système dû à la localisation du mobile et à la possibilité de changement de station de base au cours de la conversation téléphonique est superfétatoire, le déploiement important de ce système permet un coût compétitif. C'est donc un système candidat très sérieux pour une application de boucle locale radio.
Le DCS 1800.
Très proche dans sa conception du GSM, il utilise
deux fois 75 MHz dans la bande des 1800 MHz (1710-1785 MHz bande montante et
1805-1880 MHz pour la bande descendante). Si les fréquences élevées utilisées
n'autorisent pas les portées du GSM, le nombre de porteuses permettra un trafic
plus élevé que le GSM : ce sera la norme adoptée pour les centres urbains
denses à fort trafic. En zone rurale, cette norme n'est pas adaptée.
Autres propositions.
D'autres propositions sont envisageables, mais nous
n'avons pas les éléments suffisants pour les évaluer, ni même pour les décrire
avec suffisamment de précision. Nous les citons cependant afin de les garder en
mémoire. Ce sont les systèmes IRMA - RURTEL - EASYNET - SWING. Des liaisons
radio unitaires peuvent également compléter les systèmes évoqués ci-dessus
afin de relier des habitations ou sites économiques particuliers et isolés.
Commentaires de 2003
Le CT2 nous parait délaissé, par contre le DECT voit sa portée accrue et
serait une solution (voir le corDECT en Inde). Le WiFi est une proposition
moderne qui est bien adaptée à l'Internet. Dans ce rapport, nous avions fait
peu de cas de l'Internet, car le réseau de télécommunications est un
pré-requis pour assurer ce service. Lorsque le village ne dispose pas
d'électricité, la procédure de réception d'un fax n'est pas simple :
- appel téléphonique : je t'envoie un fax
- réponse : dans deux minutes, je démarre mon
groupe électrogène
Dans le cas d'envoie d'un mail, la procédure est bien simplifiée, cet exemple
basique montre un intérêt de l'accès Internet.
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