André Socard Conseil |
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Etude de cas au Cameroun |
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Plan du chapitre 4.1
Téléphone en région Babimbi |
Demande potentielle.
Les demandeurs potentiels de service téléphonique
sont les personnes physiques, les ménages, les entreprises de la région
Babimbi ou extérieurs à la région.
Les demandeurs de la région
sont :
- Les habitants nantis ayant une résidence
secondaire dans la région.
- Les habitants ayant des parents nantis en
ville, à l'étranger leur assurant les moyens de survie et susceptibles
de les appeler.
- Les entités administratives : sous-préfectures
(Ngambé, Ndom), districts (Nyanon, Massok), mairies, gendarmeries,
inspection primaire, écoles, etc.
- Les commerçants.
Les demandeurs et
utilisateurs externes à la région sont :
- Les administrations externes à la région.
- Les fournisseurs des commerces de la région
et fournisseurs de services divers.
- Les parents en ville et à l'étranger.
La répartition géographique des lignes
à prévoir s'en déduit :
- Postes d'appel public dans les lieux de
regroupement, centres de santé, églises, commerces, centres
administratifs, villages d'une certaine importance.
- Lignes privées pour les administrations,
les résidences secondaires, les commerces.
Toutes ces clientèles potentielles souhaitent communiquer, la région étant enclavée et disposant d'une forte représentation en ville et à l'étranger : près de 50 associations Babimbi en région parisienne.
Premières réactions
Les premières réactions à l'introduction du téléphone,
en montrant à certains les possibilités d'une valise Inmarsat, ont été très
favorables. Pondérons cet avis par l'aspect ludique de pouvoir téléphoner
avec une infrastructure discrète et qui plus est, gratuitement.
Le développement ultérieur du téléphone dans la région résultera du développement des zones touristiques (Song Loulou, Ngog Lipondo/Ngog Lituba*, etc.) des unités intensives de production agricole, d'élevage, du développement du réseau routier, des services. Inversement, l'extension du téléphone induira le développement de ces activités.
Des besoins nouveaux ont été également exprimés tels que l'accès à Internet pour les scolaires et enseignants. Certains voient l'accès par Internet au monde de la connaissance des universités, rejoignant par là les vues des promoteurs de l'université virtuelle francophone et des inforoutes.
Notons que ces postes publics seront du type téléboutiques et non cabines téléphoniques. La mise en oeuvre d'une téléboutique permet d'impliquer un acteur économique local, à la différence de la cabine téléphonique. De plus, on peut appeler une téléboutique pour transmettre un message à un voisin qui ne dispose pas du téléphone, fixer un rendez-vous téléphonique, donc induire un service, moyennant rétribution, donc participer à la vie économique locale.
A l'aide de ces principes, à la suite de nos contacts et d'une appréciation des rédacteurs de ce rapport, nous avons évalué, aux fins d'étude technico-économique, les besoins comme suit :
Estimation de la demande téléphonique
Initial | Après 5 ans | ||||||||||
Télé-boutique | Privé | Total | Télé-
boutique |
Privé | Total | ||||||
Réseau de Ngambé | 11 | 25 | 36 | 15 | 35 | 50 | |||||
Réseau de Ndom | 8 | 13 | 21 | 11 | 18 | 29 | |||||
Réseau d'Omeng | 7 | 12 | 19 | 10 | 17 | 27 | |||||
Réseau de Songmbengué | 3 | 8 | 11 | 4 | 11 | 15 | |||||
Réseau de Nyanon | 6 | 4 | 10 | 8 | 6 | 14 | |||||
Réseau d'Isseng | 3 | 7 | 10 | 4 | 10 | 14 | |||||
Réseau de Pimbé | 2 | 4 | 6 | 3 | 6 | 9 | |||||
Réseau de Nkom | 6 | 6 | 12 | ||||||||
Réseau de Nkongkwala | 2 | 3 | 5 | ||||||||
Réseau de Kahn | 2 | 3 | 5 | ||||||||
Dimbengui | 1 | 1 | |||||||||
Nguimbong | 1 | 1 | |||||||||
Total
|
40 | 73 | 113 | 67 | 115 | 182 |
Evolution.
Ces chiffres sont bien sûr assez arbitraires, ils
serviront de base de comparaison aux différentes solutions proposées. Au point
de vue trafic, on peut supposer un trafic de 0.5 Erlang pour les postes publics
et 0,05 Erlang pour les postes privés. Nous manquons de statistiques pour faire
une étude plus complète des besoins latents et de l'utilisation qui en résulterait.
Il serait intéressant, lors d'une expérience
pilote dans une zone de ce type, de mesurer :
- La stabilité et la fidélité de la clientèle.
- Le taux de développement de la clientèle.
- La perte de clientèle.
- L'évolution des services demandés.
- Les besoins complémentaires aux produits testés
En suivant une zone d'un point de vue moins technique mais plus socio-économique, il serait possible de corréler l'évolution de cette clientèle à l'évolution économique de la région dédiée à cette expérience pilote, tant évolution du pouvoir d'achat des clients, nouvelles activités, investissements, etc.
L'organisation
Organisation commerciale
Les premières implantations seront celles des téléboutiques,
implantées chez les commerçants locaux (épicerie, débitant de marchandises
diverses, buvettes..), qui seront une base de promotion du service téléphonique.
Une entité locale d'exploitation commerciale permettant d'accueillir les
futurs clients, de recueillir les nouveaux besoins et apprécier la qualité de
service, serait souhaitable. Une base radio WLL serait implantée dans ces
téléboutiques/télécentres.
Organisation structurelle
En vertu de la nouvelle réglementation (loi du 15
juillet 1998), une structure locale d'exploitation commerciale et technique
permettrait d'impliquer les acteurs économiques locaux à l'implantation, puis
au développement du téléphone puis de l'ensemble des services de télécommunications.
Exploitation technique
Une petite entité de maintenance assurerait la
maintenance préventive et corrective ainsi que d'assister l'entité commerciale
pour les changements de type de service des abonnés et éventuellement des
reconfigurations simples du système. Elle disposerait d'un stock de rechanges
surveillé et lui-même maintenu, afin d'assurer la continuité du service.
Il serait souhaitable qu'au sein de la zone une signalisation des défauts soit disponible afin de minimiser le temps d'intervention MTTR et donc améliorer la disponibilité. Une maintenance préventive (exemples : batteries, nettoyage des cellules solaires, surveillance de le poussière dans les locaux, etc.) sera planifiée et sera à la charge de cette cellule locale de maintenance.
Song Lolo, centrale hydro-électrique, pourrait faire l'objet de visites. Ngog Lituba est un lieu mythique de l'ethnie Bassa, grotte protégée d'où serait issu le peuple Bassa. Les ressources touristiques du Cameroun, hors région Babimbi, sont importantes bien qu'encore en friches.
Le GSM, depuis ce papier, s'est considérablement développé. L'état du téléphone en cette région Babimbi est inchangé (sauf peut-être à Ndom). Si nous restons persuadés que la solvabilité des ruraux permet le développement de la téléphonie rurale, il est certain que le GSM en zone urbaine est d'une rentabilité immédiate. Cependant, j'ai rencontré des Camerounais avec deux téléphones portables, deux opérateurs se concurrençant à Yaoundé, mais les coûts des communications sont plus élevés lorsque la communication fait intervenir les deux opérateurs...on peut citer ce mot qu'Auguste Detoeuf met sous la plume d'Oscar Barenton, confiseur :"la concurrence est un alcaloïde, à dose modérée, c'est un excitant, à dose massive, un poison.
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